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Le paradis perdu des nénuphars

  • Marianne Drapeau
  • 14 août 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 sept. 2020



La simple évocation du lieu suscite l’interrogation géographique :« St-Ignace de Loyola, c’était en Espagne ?


- Non !


- Dans la municipalité D’Autray… ah oui ! En France ?


- Non !


- Dans quel pays d’Europe alors ?


- À moins d’une heure à l’est de Montréal, c’est made in Québec le Lac Saint-Pierre ! »



Nous sommes en présence d’un endroit unique au monde reconnu par l’UNESCO et son Programme sur l’Homme et la Biosphère. Un des quatre programme de l’organisation visant l’amélioration du côté relationnel des hommes vis-à-vis de la nature et ce au niveau mondial.


St-Ignace de Loyola, un lieu où tout le monde passe sans même un regard, ni un soupir de désolation et c’est tant mieux. C’est probablement pour cela que tout y est si beau encore !


Il y a bien une traverse fluviale, du nord au sud mais c’est une traversée pressée, le passage est sans émotions. Les gens oublient de s’émerveiller. Les gens oublient qu’ils ont le droit d’aimer, d’absorber, de ressentir les beautés et les bontés du monde.


J’hésite à écrire sur les endroits hors normes et préservés de l’intensité touristique. J’ai peur pour les rives intactes de ces îles splendides. J’ai peur pour les méandres des rivières sauvages, pour les brassés de nénuphars qui débordent dans leurs courants et pour les champs d’eau et de quenouilles aussi vaste que la vue s’y perd.



La nature vit prétentieuse d’être seule sur ces étendues de bassins. Les liaisons aquatiques entre les îles font le trait d’union par des ponts d’herbes et d’eau sur le fleuve à hauteur de Sorel.


L’archipel du Lac St-Pierre a une magnitude sensorielle d’ampleur assez intense pour que le monde des trésors naturels s’y intéresse. Ce privilège d’être considéré comme un endroit précieux confère à St-Ignace de Loyola le statut particulier de la protection internationale des dons de la terre.


On l’a vu depuis l’autoroute 40 sur les allers-retours vers Montréal pour certains, cent fois, mille, deux milles fois pour d’autres. La Biosphère du Lac St-Pierre le pendant canadien du Mont Olympe en Grèce, des Îles Galapagos en Équateur, de la Camargue et son delta du Rhône en France, de Ranong en Thaïlande, de l’Archipel de Socotra au Yémen etc… Merci à l’UNESCO d’avoir su reconnaître sa beauté. La modernité aurait pu mettre en pot les grenouilles et les nénuphars ! : « Alors ?


St-Ignace de Loyola, jamais vu, jamais entendu parlé ! »






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